Association en danger - Appel du Comité de soutien
( LIBERTÉ,ÉGALITÉ, FRATERNITÉ )
« S’agit-il, pour nous, adultes, de faire pour les enfants ( Ou de leur faire vivre) ce que nous estimons bon pour eux ou de leur donner les moyens de construire, avec nous, leur propre monde ? »
LES SPÉCIFICITÉS DU TERRAIN D’AVENTURE :
Le Terrain, c’est d’abord une alternative au square ou au jardin, « réalisés » par les adultes pour les enfants.
C’est la possibilité donnée aux enfants d’intervenir sur leur propre milieu de vie.
Construire, détruire, aménager, modifier,…
Et même s’il arrive que les enfants soient associés à la réalisation d’un jardin, le Terrain, lui, en perpétuel mouvement, au gré du désir et des besoins des enfants, n’est jamais « réalisé ».
C’est aussi une structure pédagogique.
Piaget disait : « Ce qu’on enseigne à l’enfant, on l’empêche de le découvrir ou de l’inventer ».
Nous cherchons l’équilibre entre l’enseignement et la libre découverte, la libre action de l’enfant sur les éléments, les matériaux, l’espace et la libre expérimentation de son propre corps.
Sans abandonner toute pédagogie directive, parfois utile, nous privilégions la pédagogie semi-directive, cherchant à placer l’enfant en « situation-problème », à laquelle il est invité à apporter sa propre solution.
C’est un tout.
Un ensemble de propositions, de « possibles » qui s’enchevêtrent , dans lequel est plongé l’enfant ( Jeux, constructions, jardinage, feu, découverte des animaux (Poules, lapins,…) , ateliers, « farniente »…) et qu’il peut librement choisir à tout moment.
C’est un espace où l’enfant des villes peut vivre des activités qui lui sont généralement impossibles ailleurs, un incomparable espace de découverte : faire des cabanes, des feux,jardiner, s’occuper des poules, chercher leurs oeufs, utiliser des outils, etc…
Un espace où vivre ensemble, lors d’une fête, d’un grand jeu, d’un barbecue.
Rencontrer les autres, d’autres cultures, d’autres milieux, …
Vivre aussi, avec les adultes ( parents, riverains,…), des moments communs d’animation, de vie…
Un espace où réussir.
Il donne la possibilité à tous les enfants, dont beaucoup dans le quartier ressentent un fort sentiment d’échec, d’être valorisés, par une petite réalisation, une cabane, en allumant un feu ( pas si facile !!!), en ramenant les poules au poulailler,….
C’est une alternative à la rue et aux conduites à risque :
La prise de risque est un élément essentiel à la structuration de l’enfant.
Nous lui proposons la possibilité de vivre ce risque, D’UNE MANIÈRE MESURÉE ET SOUS LE CONTRÔLE D’ ANIMATEURS.
Enfin, structure « ouverte / fermée », le Terrain d’Aventure offre aux enfants qui, pour de multiples raisons ( culturelles, refus des contraintes,…) ne sont pas ( ou ne se sentent pas) concernés par les structures traditionnelles, la possibilité de vivre des activités éducatives.
AUSSI, la fermeture annoncée du Terrain d’Aventure représenterait la mort d’une idée.
Une idée de la société et de la place de l’enfant dans nos villes.
Une certaine vision du monde qui s’exprime à travers lui..
Le Terrain d'Aventure
« Les Petits Pierrots » en voie de disparition.
Dans le cadre du réménagement du quartier Réunion-Père Lachaise, le seul et dernier Terrain d'Aventure de Paris est amené à disparaître.
Gérer depuis 1988 par l'association Les Petits Pierrots, le Terrain d'Aventure est un espace de découverte ( les animaux... le potager...) et d'expérimentation libre!
Concept d'un urbaniste danois d'après la guerre, le Terrain d'Aventure est d'abord une alternative au squares et aux jardins qui sont des espaces réalisés par les adultes pour les enfants. Le Terrain d'Aventure permet aux enfants de construire avec les adultes leur propre espace!
Les Terrains d'Aventures rencontrent un fort succès à l'étranger, en Suisse, à Londres il y en a plus de 80, et plus de 30 rien qu'à Berlin!
Pourquoi en France n'y en a-t-il plus?
Un grand nombre d'associations soutiennent Les Petits Pierrots bien connus dans le quartier, pour son travail auprès des enfants et des jeunes, d'animation éducative.
Encouragés par les habitants, les parents, les commerçants, Les Petits Pierrots créent leur Comité de Soutien.
Venez nombreux soutenir les enfants!
LA MARELLE
Sur le chemin de mon école, il y avait une maison en ruines
Entre les pierres décrépites, de petits morceaux de plâtre se détachaient facilement.
Tous les matins, je cherchais celui qui allait le mieux à ma main, et dont la trace sur le sol était la plus nette ; ni trop grasse, ni trop dure.
Cela prenait du temps, mais le plaisir d’enfin le trouver le méritait.
A la récréation, avec mes copains, on explorait la cour, cherchant le meilleur endroit où la tracer.
NOTRE MARELLE.
Il le fallait bien plat, sans trou ni craquelure ( ça, c’était pour les billes), abrité ou en plein soleil, selon le temps, et pas trop près des grands…
Alors, je commençais, avec ma pierre de plâtre.
AH, je m’appliquais !
Faire les traits aussi droits, les cases aussi égales que je pouvais…
Et les arrondis pour le « ciel » et la « terre » !
Mais quel bonheur, quelle fierté quand je l’avais réussie et qu’alors, on pouvait, enfin, commencer à jouer…